Selon un récent sondage SOM pour le compte du journal La Presse et du Soleil, la laïcité semble souhaitable mais seulement pour les autres, pour les minorités culturelles, religieuses, une majorité de québécois ne semblant guère prêt à sacrifier la prière à l'hôtel de ville, le petit Jésus à l'Assemblée Nationale, confondant bien souvent tradition et religion, se sentant menacé par les minorités religieuses, préférant se raccrocher à son passé et aux valeurs chrétiennes.
D'un côté, on penche pour les valeurs de la révolution tranquille, de la laïcité, de l'autre on cherche, dans l'ambiguité, à s'accrocher à certains symboles religieux propre à la religion de nos ancêtres, de nos parents, la religion du petit Jésus, de la crèche, du sapin de Noël, des croix, des noms de saints donnés aux rues. Comme dirait Rima Elkouri, la laïcité c'est pour les autres.
1 commentaire:
Celui qui n’a pas entendu parler des accomodements raisonnables au Québec (et même dans le reste du Canada) dernièrement devait vivre dans le bois déconnecté de tout média.
Quant à moi, c’est peut-être une bonne chose d’être déconnecté des médias ces jours-ci, on en entend de toutes les couleurs à la commission (lire hobby de Jean Charest) du frère à Lulu et de l’autre anglais que personne ne connaît (lire Bouchard-Taylor).
Les démagogues populistes à la “as-tu vu mon 10 gallons de gros bon sens que je transporte tous les jours” prôneront une laïcité totalitaire qui ressemble plus aux dogmes athéistes des pires dictatures communistes de ce monde.
Les Québecois francophones de souche n’ont pas délaissé la religion catholique parce qu’ils prônaient une égalité absolue entre tous les gens sinon on n’aurait pas viré excentriques avec le fait français et on n’aurait pas entretenu pendant des années des préjugés frisant la paranoia versus les ethnies. Non…
Nous sommes devenus des athéistes par pure paresse intellectuelle et physique. Imaginez, se lever tous les dimanches matins pour être prêt à 11hAM à aller à la messe, quelle souffrance atroce. Se poser des questions existentielles sur notre vie, quelle perte de temps, vive les dogmes athéistes comme le communisme ou le syndicalisme ou son opposé le capitalisme et le matérialisme. Ça c’est concret. Pas besoin de se casser le coco sur des théories comme “Existe-t-il une vie après la mort?” “Y a-t-il un Dieu?”
Si au moins nous étions des athéistes par forte conviction. Mais non, nous le sommes par dépit, par défaut, parce qu’on n’a aucune conviction, en fait sait-on vraiment si nous avons des convictions?
Nous le sommes également par rectitude politique. En voulant imposer un athéisme institutionnalisé, tout ce que l’on fait, c’est renforcer la foi des croyants.
Prenez le Christianisme des premières années de l’Église Catholique. Et là, je ne parle pas des bâtisses, l’Église, c’est les gens qui la constituent. Les premiers catholiques étaient littéralement ridiculisés en public, martyrisés, brutalisés, torturés, brûlés vif, jettés aux lions affamés et cela pour le bonheur des foules athéistes en délire. Les chrétiens ne devaient être qu’une poignée d’individus, pas plus d’une centaine. Pourtant, malgré les risques énormes encourrus, les chrétiens croyaient et continuaient de propager leur foi au péril de leur vie. Malgré le faible nombre, le Christianisme était la religion connaissant le plus fort taux de croissance.
Même chose dans les régimes communistes athéistes où les églises furent débâties et les gens se rencontraient en cachette pour célébrer leur foi. Malgré une apparence de tolérance zéro pour les objets de foi, leur foi était des plus vivantes.
Mais les États font toujours ces mêmes erreurs, ils veulent éliminer une ou des religion(s), mais dans les faits ne font que la renforcer. Hitler croyait éliminer les juifs de la carte du monde, hors, leur foi n’a jamais été aussi florissante allant même jusqu’à prendre le contrôle d’un état (Israel évidemment). Une des premières choses que nous avons vu lors de la chute du régime communiste de l’U.R.S.S. et de l’Allemagne de l’Est hormi le retour évident du capitalisme fut la reconstruction des églises et des lieux de cultes religieux.
Si l’on a peur de l’Islam avec raison, il faut s’occuper des extrémistes et non pénaliser tout le monde pour une minorité (active et dangereuse) de terroristes. Si le musulman a assez de foi pour se tenir devant le tollé de protestation des accomodements raisonnables au même titre que le Juif Hassidique, n’aurions-nous pas quelque chose à apprendre de cela. On leur dira que nous, nous avons rennoncé collectivement et majoritairement au catholicisme même si nous sommes la majorité. Ils nous répondront, ce n’est pas notre problème, c’est le vôtre.
Si je décide de foutre ma maison par terre et d’aller vivre dans la rue, je n’ai pas à demander à mon voisin de faire la même chose, l’approche perdant-perdant, prive-toi parce que je me prive n’amène rien de bon et de constructif.
Si on a fait le choix collectif de l’athéisme institutionnalisé et la répression des religions, assumons notre répression étatique et notre nouvelle foi envers le néant. Cependant, si on se revange sur les autres religions par jalousie parce que nous on a foutu à grand coup de pied notre château de sable par paresse physique et intellectuelle sur un grand coup de tête et à cause de quelques enfants duplessistes malheureux, ce n’est pas le problème du juif, du boudhiste ou du musulman, nous n’avons pas à lui demander de démissionner parce que nous étions trop lâche et paresseux pour se tenir debout devant un peu d’adversité.
D’ailleurs pourquoi passerions-nous de 95% de catholiques francophones à 0% en l’espace de 40 ans? Pourquoi tant de haine et de mépris envers ce que nous sommes? Est-ce que le nationalisme athéisto-socialiste parti des années 60 nous a rendu bêta au point d’auto-détuire notre religion en se kamikasant sur celle des autres?
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